L’annonce récente selon laquelle Amazon cessera d’accepter les cartes Visa britanniques à partir de janvier 2022 n’est que la partie immergée de l’iceberg. La raison invoquée est l’augmentation des commissions des commerçants, qui devraient augmenter au Royaume-Uni suite au Brexit. Pour une entreprise mondiale comme Amazon, adopter une telle position est inhabituel et met en évidence l’ampleur du problème. Les petits détaillants indépendants seront confrontés aux mêmes frais, mais ils n’ont pas le luxe de pouvoir refuser les paiements d’une source aussi omniprésente. S’ils essaient de répercuter l’augmentation des frais sur leurs clients, ils risquent de perdre des ventes au profit des géants de la vente au détail qui sont plus en mesure d’absorber.

Visa a longtemps occupé une position privilégiée dans le monde des paiements sans numéraire et devrait récompenser ses fidèles partenaires marchands plutôt que de chercher à en tirer des bénéfices encore plus importants.

Cependant, le monde des paiements évolue rapidement. Les progrès de la fintech signifient qu’il existe un nombre croissant d’options de paiement numérique à la disposition des consommateurs et que leurs capacités sont constamment améliorées. Les portefeuilles de paiement numérique ne facturent pas de frais de transaction ou sont extrêmement faibles et les paiements sont au moins aussi sécurisés que l’utilisation d’une carte Visa et aussi immédiats. Les clients se tournent de plus en plus vers les méthodes de paiement numériques. Avec un plus grand choix de consommateurs disponible, l’avenir est sombre pour les entreprises qui profitent de leurs clients.