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La nouvelle mutuelle étudiante Heyme veut conserver des tarifs accessibles

En septembre, c’en sera fini de la gestion par les mutuelles étudiantes de la sécurité sociale des étudiants. Ceux-ci seront désormais affiliés à la sécu’ de leurs parents. C’est là la conséquence de l’échec de la LMDE, qui a amené le gouvernement à prendre cette mesure radicale.

Du coup, nombre de mutuelles présentes sur ce marché ne se sentent pas les reins assez solides pour continuer leur activité en tant que simple assureur complémentaire santé, et ont été absorbés par des acteurs beaucoup plus importants. Ainsi, la LMDE rejoint Intériale.
Deux mutuelles étudiantes ont choisi au contraire de se rapprocher. La Smerep (région parisienne) celle de Marseille (Mep) ont décidé de fonder le groupe Heyme. Avec un objectif affiché: continuer de proposer une assurance complémentaire santé destinée à la seule population jeune (jusqu’à 35 ans), avec des tarifs abordables.

“Les jeunes, dont 92% se disent en bonne santé, n’ont pas besoin de toute les couvertures” souligne Hadrien Le Roux, président de la Smerep et porte parole de Heyme. Ainsi, la nouvelle structure va-t-elle proposer un produit d’entrée de gamme à 9,90 euros par mois, qui couvre les soins courants, l’hospitalisation et la pharmacie, mais non le dentaire et l’optique. Pour 15,90 euros, étudiants et jeunes salariés auront droit au remboursement de la radiologie, et deux contrats plus onéreux (24,90 euros et 39,90 euros) couvrent le dentaire et l’optique, ainsi que les dépassements d’honoraires.

Marché de niche

Heyme compte aujourd’hui 76.000 adhérents, et table sur 110.000 en 2021. Le montant des cotisations encaissées atteindrait alors 13,5 millions d’euros. Un chiffre évidemment très faible en comparaison avec l’activité des mastodontes qui se sont créés dans le monde mutualiste (comme le groupe Vyv, qui dépasse les 10 millions d’adhérents). Mais Hadrien Le Roux assume se situer sur un marché de niche, même s’il espère bien que d’autres mutuelles régionales rejoindront le nouveau groupe, qui se montre ouvert à d’autres alliances. La faiblesse relative de l’activité n’empêche pas une situation financière très saine: le ratio de solvabilité atteint 600%, précise Hardien Le Roux.

Il souligne le rôle de des mutuelles spécifiques, dont les représentants restent très présents à l’université. Hors cette présence, le risque grandit d’une non assurance de la part des étudiants: ceux-ci sont, déjà, de plus en plus nombreux à ne pas souscrire de complémentaire santé (31% seraient d’ores et déjà dans ce cas).

 

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